Il aura fallu attendre treize ans après le premier sacre Mondial des Messieurs en 2010 en Afrique du Sud, pour revoir les Espagnols cette fois-ci chez les Dames, monter sur la plus haute marche du podium aux dépens des Anglaises Championnes d’Europe en titre, qui couraient aussi derrière leur premier trophée. Et un seul remporté en 66 par les Messieurs au mythique Stade de Wembley. C’est un but du gauche de la Capitaine Olga Carmona désignée comme la meilleure joueuse du tournoi, qui a mis fin au rêve des intrépides Lucia Bronze, Marie Earpers, Laurent Hamp, Laura James dirigées à partir du banc par la Néerlandaise Sarina Wiegman présentée comme étant la meilleure à son poste dans le gotha actuel du football Mondial.
Mais la Nation Ibérique est toute parée de foot, au point qu’elle occupe une place de choix dans la pratique du « balompie », c’est ainsi qu’ils appellent le foot chez eux.
Décidément Cervantès a dominé Sheaspeare, et Alexias Putellas, la double Ballon d’or peut bien se régaler mais aussi se féliciter de s’être trouvée une héritière en la personne de Salma Paralluelo, cette orfèvre de 19 ans.
Elle est d’origine Equato-guinéenne, qui a commencé par l’Athlétisme. C’est donc une fierté pour l’Afrique.
Des histoires qui se répètent nous font penser qu’une consécration peut avoir un prix. Un cher prix jusqu’au sacrifice ultime.
La Capitaine et buteuse de la Roja, Olga Carmona qui perd son père le jour même de la finale et de la victoire.
On se peut se rappeler de Naby Laye Papa Camara, l’élégant Capitaine du Hafia et du Sily National de Guinée, qui a perdu son illustre père un jour de match décisif du triple Champion d’Afrique, ou encore du Ballon d’Or Souleymane Chérif, qui a perdu sa chère mère pendant qu’il disputait un match d’enfer en Cote d’Ivoire.
Pour l’anecdote rapportée par l’intéressé, à son retour, le Président Ahmed Sékou Touré a fait annuler une visite officielle que devait effectuer la Première Dame Hadja Andrée Touré à Banjul en Gambie pour mettre l’avion Présidentiel à sa disposition pour se rendre aux obsèques de sa mère à Kissidougou. Il le gardera pendant cinq bons jours alors que le Camarade Damantang Camara Membre du Bureau Politique National et Président de l’Assemblée Nationale, qui venait aussi de perdre sa mère dans la même ville et au même moment, s’y est rendu en voiture. C’est tout dire.
Amadou Diouldé Diallo