Contrairement aux avis de beaucoup d’analystes sportifs, un nul fermé ouvre plus de chances de qualification qu’un nul ouvert.
Généralement ses avis tiennent compte du déplacement donc du double avantage du terrain et du public.
Mais au regard du relatif mauvais état de la pelouse du Stade Général Lansana Conté de Nongo comparée à celles de tout le Sénégal, on peut s’attendre à une meilleure production de jeu des joueurs du Hafia qui dispose d’individualités capables de faire basculer un match. Aussi, en terme de public, la forte colonie Guinéenne dans ce pays frère dont les membres sont en majorité des amoureux de football, peut largement compenser celui de Conakry. Partant de ces deux constats, on peut affirmer sans risque de se tromper, que le Hafia jouera comme à la « maison » Dimanche prochain à Dakar.
Autre élément qui entre en ligne de compte, c’est le fait que la pression change de camp. Ce sont les Sénégalais de Génération Foot, qui seront obligés de jouer sur deux tableaux : Attaquer pour marquer, et défendre pour ne pas encaisser.
Voilà deux équations difficiles à résoudre face à des Guinéens condamnés aux mêmes épreuves, mais qui seront plus libérés mentalement, surtout s’ils parviennent à résister aux assauts velléitaires des Sénégalais qui, à n’en pas douter, fonceront la tête dans le guidon, dans la matinalité du laitier.
Si donc le Hafia parvient à se déployer sur le terrain avec toute la détermination d’afficher ses ambitions de jouer sans complexe,
on peut oser parier sur une qualification. Car un but en vaudra mille surtout quand c’est lui qui ouvre le score.
Justement, il s’agira de tout faire pour ne pas encaisser le premier afin d’éviter de courir derrière une égalisation qui sera difficile à obtenir, dès lors que l’adversaire aura désormais pour lui, le moral et le mental absolument nécessaires à la conduite du reste des opérations. Il faut souhaiter que ceux qui ont fait la belle Légende du Hafia en venant s’imposer plusieurs fois à la Jeanne d’Arc et au Diaraf de Dakar, se réincarnent en la nouvelle génération du premier Triple Champion d’Afrique.
Dans cette brochette de joueurs d’exception, il y avait les bijoutiers du clair de lune, les attaquants racés dont les buts d’une limpidité de cristal, en quantité et en qualité, sont inscrits au Tableau d’Honneur de l’Excellence. La triplette Chérif, Sory, Maxime plus Njoléa. Ce dernier avait marqué neuf des quatorze buts du Sily National de Guinée contre les Mourabitounes de Mauritanie sur le chemin des Jeux Africains de Lagos en 1972.
C’est pourquoi le Hafia à Dakar, a un Nom et un Honneur à défendre, même si l’adversaire du 27 Aout prochain a pour nom
Génération Foot, le vivier et le pourvoyeur du football Sénégalais à l’image de l’enfant de Bambali, le Roi-Lion, Sadio Mané.
Amadou Diouldé Diallo