2/Après avoir vécu à DEBEN ou il rencontra le Ndouedjo Therno Malal Bah, (l’arrière grand-père du Waliou Therno Aliou Bhoubha N’Diyan), puis à Ley Billel (une dizaine d’années), le Kaldouyanké Therno Mamadou Celou DIALLO, vint fonder Labé et sa Mosquée. Il fut désormais appelé, ‘’Karamoko Alpha mo Labé ‘’. Mais avant, le Seydiyanké Alpha Ibrahima Sambegou BARRY dit Karamoko Alpha mo Timbo’’, l’avait vivement déconseillé, au motif que l’endroit était aride et créerait par conséquent, des difficultés de toutes sortes aux futures habitants. En réponse, il rétorqua : ‘’c’est là que Dieu m’a indiqué pendant mes invocations nocturnes’’.
En ajoutant qu’ici, sera un lieu envié et prospère, qui connaitra une très forte présence de populations venues de partout et vivant en harmonie et en symbiose. Ce qui va susciter, une ruée vers la ville chacun voulant y trouver un lopin de terre pour se construire une case, une maison, avec une procession d’engins roulants, de commerces florissants et de foyers incandescents de culture islamiques.
Il conclua en disant : tout ce qui sera produit partout ailleurs, se retrouvera à labé et consommé aisément sans que ses habitants, n’aient à fournir de grands efforts, ou à dépenser plus pour l’obtenir, tous les trouvera sur place.
Des siècles après la fondation de Labé, vous pouvez juger par vous-mêmes si, cette deuxième prédiction de Karamoko Alpha mo Labé s’est réalisée ou pas. Il faut relever que cette mise en garde de Karamoko Alpha mo Timbo à celui de Labé, n’a nullement altéré leurs relations, bien au contraire. Pour preuve, après leur écrasante victoire de Talassan contre les animistes en 1927 et la création de la confédération Théocratique du Fouta Djallon, suivie de la rencontre des neufs Marabouts Fondateurs à Timbi-Touni en 1734, pour designer parmi eux, l’Almamy de leur toute nouvelle organisation, c’est celui de Labé qui proposa le premier, celui de Timbo. Ce dernier bénéficia par la suite, de la confiance des sept autres et devint ainsi désigné, comme Premier Almamy et sa Résidence Timbo, comme Capitale de la Confédération, Bhouria, le Siège du Conseil des Sages (législatif), Fougoumba, la Capitale religieuse, Bodie, le siège de la haute cour de de justice et kolladhè-Kankalabe, le lieu de grâce.
Et lorsque Dieu donna à Karamoko Alpha mo Labé, son premier garçon après sa première fille Aissata NGnirè, et que les Tabalas raisonnent dans tout le fouta pour annoncer la bonne nouvelle, Karamoko Alpha mo Timbo souhaita être l’homonyme du nouveau-né ; son père n’y trouva aucune objection. C’est ainsi qu’il fut appelé Alpha Ibrahima Sambegou DIALLO. C’est lui qu’on appelle dans les chroniques historiques du fouta,‘’Therno mo Sigon’’.
Premier né des garçons de Karamoko Alpha mo Labé, il est donc l’ascendant en second, des Kaldouyankés de Donghel Sigon, Yembering et Salambandé dans l’actuel Préfecture de Mali, tandis que ceux de Dougountouny, Madina Wora relevant de Mali aussi et Kaade, donc de l’illustre Alpha Yaya Diallo dans Gaoual, sont des descendants de son frère cadet Therno Mamadou Dian par exemple.
Tout comme, ceux de leurs cinq autres frères, ajouter à leur Sœur ainé Aissata Ngnirè, cela complète à huit, les fils de Therno Mamadou Cellou dit Karamoko Alpha mo Labé.
A suivre.
Amadou Diouldé DIALLO