Il est admis que le fleuve va toujours à la mer parce que fidèle à la source. Pour son premier titre de champion de Guinée et sa première sortie Africaine en Ligue des Champions, le Milo de Kankan, vient de confirmer cette assertion. On pourrait même, parler d’exploit quand on sait que, faute de stade homologué au pays, il n’a pas eu droit aux avantages que constituent, le terrain et le public. Il a accueilli son adversaire du fc Nouadhibou à Bamako pour la phase aller, qui l’a tenu en échec avec une virginité au score. Ce qui présageait un retour difficile dans la grande ville portuaire de la Mauritanie, dont les eaux passent pour être, parmi les plus poissonneuses au monde. Et pour la touche historique, c’est à Nouadhibou alors appelé Port Etienne, que mourut en déportation, le Roi de Labé l’Illustre Alpha Yaya Diallo, le 11 Aout 1912. Un fait suffisant, pour motiver la troupe à prendre le meilleur, au bénéfice du but marqué à l’extérieur. Et au suivant. Ce sera le Stade d’Abidjan. Match aller, au bord de la lagune Ebrié le 15 Septembre prochain, retour, le 22 du même mois à Bamako que le Milo de Kankan, a choisi comme lieu de regroupement pour les deux rencontres.
Quoique auréolé du prestigieux titre de Premier Club Triple Champion d’Afrique, le Hafia n’arrive toujours pas, à renouer avec son glorieux passé ce, malgré de gros investissements et une euphorie jubilatoire dans l’animation de l’équipe, avec le slogan populaire « Babata ». Il ya donc à se poser la question de savoir, à quel niveau se trouverait la fracture des paliers de la base au sommet. L’argent suffirait-il, pour être le seul lubrifiant de la machine avec forcément à la clé, la primauté, la puissance et les pouvoirs de décision, de celui qui met la main à la poche. Et quand on sait que le nerf de la guerre facilite la constitution de Cours louangeuses du seul Prince, il faut craindre que, face aux risques de perdre des positions enviables et des privilèges onéreux, l’on se soucie plus de plaire au Chef, que de faire correctement son travail. Peut-être, la question a un autre versant ; celui de l’Argentier qui veut tout contrôler, en faisant du club, le porte étendard de son prestige, de sa popularité et de ses ambitions avouées ou inavouées. On délègue pour la forme, mais en réalité, on est le seul maitre à bord. Ce n’est pas nouveau en Afrique. Cette élimination matinale du Hafia, cache certainement des déficits, des incompréhensions et des batailles de clans autour du Chef, du PDG comme on l’appelle dans ce milieu, non pas pour son charisme et sa prestance, mais plutôt pour ses pulsions émotionnelles à délier les cordons de la bourse, dans la ferveur des victoires à la canne à sucre. La première leçon à tirer de cette élimination, c’est de retourner aux fondamentaux du Hafia. Un club du Peuple, pour le Peuple et par le Peuple. Pour cette vérité historique, il ne saurait être l’apanage et le tremplin d’un Homme du simple fait de sa colossale fortune. Car, le football aussi est comme l’Histoire, il s’en fiche que vous vous rongiez les ongles.
Après son élimination en quarts de finale par les Léopards de la RdCongo lors de la dernière CAN en Côte d’Ivoire, le Sily National, reprend du service, le 6 Septembre au Stade des Martyrs de Kinshasa contre le même adversaire, au compte de la prochaine Biennale au Maroc. Justement s’agissant de ce pays, il ne recevra plus les matchs du Sily. C’est désormais à Yamoussoukoro, là ou il avait disputé ses matchs en compagnie du Sénégal, de la Gambie et du Cameroun. Au Stade Charles Konan Banny, avec l’assurance d’avoir un public acquis à sa cause, au regard de la présence d’une forte colonie Guinéenne en Côte d’Ivoire. Bien au désavantage des Tanzaniens, qui vont évoluer très loin de leurs terres ce 10 Septembre. Ces deux sorties du Sily avec un nouveau directoire technique sans Kaba Diawara, remercié par la Fédération, permettront de se faire une idée sur les chances de notre Equipe Nationale à avancer. A défaut, de garder son statut actuel. Ne présageons de rien, attendons de voir pour juger.
Amadou Diouldé Diallo