FOOTBALL DES JEUNES : LE BEL EXEMPLE DU MALI

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Ce pays frère peut dire grand merci à deux de ses Illustres Footballeurs que sont le Premier Ballon d’Or Africain Salif Keita « Domingo » et Karounga Keita qui, au terme de leur brillante carrière, ont épousé l’air du temps, en réalisant deux centres de formation de qualité. Une détection sur l’ensemble du territoire national, un bon encadrement et une rigueur dans la gestion, ont permis au fil des ans, de mettre sur le marché, des produits bien vendables tant au plan local qu’international. Ce n’est pas donc pas une surprise si le Mali, réussit de très belle manière, à faire des exploits dans les catégories inférieures. Et pas seulement. Les derniers en date, sont ceux des U23 qui ont obtenu au Maroc, leur ticket, pour les Jeux Olympiques l’année prochaine à Paris, et les Cadets qui rentrent à Bamako, avec la Médaille de Bronze à la Coupe du Monde en Indonésie. Largement victorieux de l’Argentine 3 buts à 0 lors de la petite finale, les Cadets Maliens auraient pu disputer la Grande ce samedi, si un tacle rugueux de leur défenseur central, n’avait pas réduit l’équipe  à 10, alors qu’elle menait 1 à 0 contre les Français, qui prendront finalement le meilleur, avant de perdre aux tirs aux buts face aux Allemands. Deux d’entre eux, se retrouvent au second palier des meilleurs du tournoi. A cela, vient s’ajouter l’équipe féminine qui vient d’imposer à leurs homologues Guinéennes, la correctionnelle au bois vert, 7 buts à 2 au Stade du 26 Mars de Bamako en match aller, du deuxième tour éliminatoire de la CAN Féminine, prévue l’année prochaine au Maroc. Tous ces jeunes bourgeons, font l’objet d’un suivi régulier de leur carrière jusqu’au niveau de leur placement dans les clubs, tout en constituant un riche vivier pour les Séniors des Aigles du Mali. La constance dans l’obtention des résultats et le renouvellement des ressources humaines à la base, au fur et à mesure de leur progression, et de leur intégration dans les structures hiérarchiques suivantes,  attestent bien du sérieux qui caractérise la gestion du football Malien. Contrairement à la Guinée, qui n’arrive toujours pas à exploiter son riche et envié potentiel, par la création de centres de formation dignes de ce nom. Même ceux financés par la Fifa à travers sa politique de développement de la pratique du football à la base, sont dans un piteux état. Le Centre Technique de Nongo, n’est plus opérationnel au moment ou une profonde crise mine le football Guinéen. Des petites académies qui foisonnent dans les quartiers, sont loin de répondre aux normes exigées. Ceux de Yorokoguiya de Antonio Souaré et de Khorira de KPC, sont il est vrai, de standing international, qui n’ont rien à envier à ceux existants dans la sous-région comme Génération Foot et le Diambar du Sénégal, ou encore celui de Sol Béni d’Abidjan, mais n’arrivent pas encore à être présents sur le marché du muscle et de pourvoyeurs des différentes catégories du Sily National. Certainement que le bel exemple du Mali, va pousser les Guinéens à se réveiller par leur fierté légendaire, si encore bien entendu, il reste encore dans ce pays, ceux qui privilégient les intérêts supérieurs de la Nation, à l’enrichissement illicite et à la folie de grandeur des grands soirs. Car, la Médiocratie a pris le dessus sur la Méritocratie. Et cela même dans la gestion de ce passionnant et délirant football. Une question, et toujours la même. Où est la Guinée de Sékou Touré et de Lansana Conté, de Elhadj Nfamara Camara et de Docteur Baba Sakho, de Souleymane Chérif, Petit Sory et de Maxime, de Pathé Diallo, Boubacar Kanté et Kabiné Kouyaté. Répondez positivement à cette question et vous retrouverez notre belle Guinée sur la carte du Monde.

Amadou Diouldé Diallo