La plupart de ceux qui empêchèrent l’Ivoirien Jacques Anouma de se porter candidat à la Présidence de la CAF par le vote de la motion de censure en 2009 aux Seychelles, se mettaient en réalité, dans la logique de la succession. Ceci, en raison de la fin de mandat du locataire quatre années plus tard, soit en 2013. Cette année là, Issa Hayatou fut même plébiscité à Marrakech.son discours fut tout aussi, celui d’un au revoir, si ce n’était pas celui d’un adieu.
Et le plus en vue, qui semblait même être le choix du groupe Arabe, était justement celui qui, avait conçu et proposé la motion de censure, le Président de la Fédération Algérienne de Football en même temps, Membre du Comité Exécutif de la CAF, Mohamed Raouraoua. Il visait la Présidence en 2017 avec pour tremplin, l’organisation de la CAN de la même année, pour laquelle l’Algérie, s’était portée candidate.
Il avait le soutien du Tunisien Tarek Bouchamaoui, Membre du Comité Exécutif, Président de la Commission des Arbitres de la CAF, et Homme d’Affaires prospère dans la pêche en Egypte. Justement, ce pays dont le Caire la Capitale, abrite le siège de la Confédération, en voulait aussi au Président Issa Hayatou, pour deux raisons : la première, pour lui avoir retiré les droits de Télévision au profit de la Société LAGARDERE, la seconde, pour avoir obtenu l’accord de siège avec les autorités Egyptiennes afin que, d’autres nationalités, fassent désormais partie du personnel.
Ce qui a réduit, le nombre des Egyptiens qui se passaient le témoin et les charges, de pères bâtisseurs de la CAF à dos de chameaux, aux fils et petits-fils. Exemple : les Secrétaires Généraux : l’Ingénieur Mourad Fahmy, son fils Mustapha Fahmy et son petit-fils Amr Fahmy.
Et ce n’est pas fini.car, le Maroc non content du refus du Président Issa Hayatou, de reporter de quelques mois seulement, l’organisation de la CAN2015, à cause de l’épidémie d’Ebola, en réalité pour semble-il, des raisons sécuritaires, suite à de précieuses informations fournies par les services de renseignements Américains, sur de potentiels attentats, pendant le déroulement de la compétition.
L’attribution de la Can 2017 au Gabon, à la demande parait-il, du Président Paul Biya afin qu’elle serve d’antidote aux contestations de la Présidentielle, dans la Région FANG notamment, celle de André Obame, Ancien Ministre de l’Intérieur et redoutable adversaire de Aly Bongo Odimba, a été considéré, comme le coup d’assommoir de Issa Hayatou non seulement à l’Algérie, mais aussi, aux pays Arabes.
Malheureusement cette Can, fut catastrophique sur le plan organisationnel. J’étais, Chef du Bureau Média de la Caf, pour le site de Oyem, le chef-lieu de la Province Wolen-Tem au cœur du pays FANG. J’étais à ma 13é CAN, donc bien placé, pour faire la comparaison. Le divorce venait d’être entièrement consommé avec les pays Arabes. Le vin était tiré, il fallait à présent le boire.
Qu’en sera-t-il des Anglophones ? la réponse dans le prochain article.
Amadou Diouldé Diallo
