Ce n’est rien dire que de dire que Kindia, est la pépinière du Football Guinéen. Nous sommes en 1967, les rencontres inter-quartiers avant qu’ils ne prennent la dénomination de PRL (Pouvoir Révolutionnaire Local), battent leur plein. Des talents naissants trouvent ainsi, un terrain d’expression dans leur ascension, vers les cimes de la gloire. Se frayer un chemin pour y parvenir, est un véritable parcours de combattant ; et s’attirer l’attention est tout aussi, un véritable travail d’Hercule. Déjà, deux générations ont inscrits leurs noms dans le marbre en remportant, la Coupe PDG en 63 et en 68. Il s’agit de celle de Fodé Fissa, Aly Dony, Mamadou Lefloch Sylla, Mamadouba Soumah « Zito », Sano Sékou, et Kaba Moustapha puis celle, de Morciré Sylla, Altafini Bangoura, David Camara « Caiman Blanc », Sano Alkhaly « Elga », Keita Moussa « Moise », Mamadou Barry. Dans cette équipe du quartier Sarakoléa qui va remporter, la Coupe de Kindia, on retrouve Mor Aly qui fera par la suite, le bonheur du Télé fc de Télimélé, Koita Gnamey, et le renfort du Camp de la Garde Républicaine, Léonard Keita( le frère cadet du Bombardier Aly Badara Kolev), Joseph Bangoura et Mamadou Coniagui dit « Morgan ». A l’échelle de la ville de Kindia, des génies sortent de « terre », et scintillent au firmament. On peut citer, Sékou Sylla « Gaucher », ( le frère cadet du polyvalent Morciré Sylla), Diawara Kounta, Traoré Sékou « Colmar ». Ils vont constituer, la troisième fabuleuse génération du Gangan fc de Kindia, sélectionnés pour le Horoya de Conakry et même, le Sily National. C’est non sans fierté, que le rappel de la contribution des fils du Camp de Gardes de Kindia qui se trouve dans le quartier Sarakoléa, me revient à l’esprit, et me renvoie, aux bons souvenirs d’une enfance toute marquée de foot, à la fin de ces années 60. Nous étions des supporters dans l’innocence et la ferveur, d’abord au terrain, ensuite, dans l’enceinte du Camp lorsque, nos trois héros, rentraient à la maison. Et bien plus, lorsque, les échos des exploits du grand frère Kolev, avec le Hafia et le Syli National, nous parvenaient. Mieux encore, lorsqu’il venait voir, ses parents en famille. Même si une fois sur le terrain, la fraternité cédait le pas, à un duel aux couteaux, avec son cadet Léonard Keita. Si on pouvait transposer le Baobab, je serais allé le planter au cœur du Camp de Gardes de Kindia, afin que l’Arbre Roi ouvre son tronc pour laisser en sortir l’Histoire. Toute l’Histoire.
Amadou Diouldé Diallo