A moins de bousculer les certitudes et au regard de la composition des poules, l’Egypte, le Sénégal, le Nigeria, le Cameroun, le Maroc, la Tunisie, et la Côte d’Ivoire, sont possiblement qualifiés pour la prochaine Coupe du Monde qui aura lieu aux Etats Unis au Canada et au Mexique en 2026, pour la première fois en tri-organisation et à 48 équipes.
Cette augmentation du nombre de participants donne du coup, neuf places directes issues des qualifications de poules, et certainement une 10ème en barrages à l’Afrique.
Les sept équipes précitées qui sont les têtes de poules, ont toutes disputées au moins une fois, la quadriennale mondiale et ont de ce fait, des habitudes ancrées même si le renouvellement générationnel fait que chaque édition a eut son effectif avec une base parfois chanceuse d’avoir de la longévité pour signer deux présence en huit années consécutives.
Ce sera nul doute le cas de certains joueurs qui étaient présent à la dernière au Qatar.
C’est justement l’expérience de ses derniers qui pourraient faire la différence lors de ces éliminatoires annoncés explosifs et qui peuvent bien réserver des surprises, où les équipes consacrées seront obligées de manger du crocodile, et du béton pour espérer occuper la tête de peloton. Car, le football Africain connait une véritable révolution dont les premiers acquis sont justement le nivellement des valeurs et intensités de la pratique.
On tutoie à la fois le ballon et les équipes dont les palmarès imposent le respect et la considération.
Dans l’une des poules, menée par le Mali, la qualification se jouera contre le Ghana, un habitué de l’épreuve et qui fait partie des plus futés du continent.
C’est un duel Ouest Africain ou il faudra sortir les grands couteaux pour arracher l’unique ticket.
Un autre mondialiste constitue la première roue de la charrette.
Il s’agit de l’Algérie qui rumine toujours son élimination à une poignée de secondes, de la dernière coupe du monde au Qatar par le Cameroun de Toko Ekambi. Si beaucoup pensent qu’elle part favorite au regard de sa constellation de vedettes, essentiellement composées de binationaux, il faudra se méfier de la Guinée qui depuis quelques Années, s’emploie à retrouver son lustre d’antan. Il est vrai qu’elle ne dispose pas de beaucoup de joueurs estampillés dans les grands championnats Européens, mais des génies au talent naturel, des petits surdoués en avance sur leur temps, peuvent bien mener la course en tête et s’offrir l’occasion rêvée de participer à une coupe du monde.
Ce qui sera une première pour le pays du ballon d’or Souleymane Cherif.
A l’évidence, le manque de Stade homologué qui fait obligation d’aller disputer ses matchs à l’extérieur, va infailliblement briser cet élan de réussite.
C’est pourquoi le CNRD et le Gouvernement doivent inscrire la rénovation du Stade Général Lansana CONTE de Nongo, parmi les priorités des priorités, au risque de compromettre dangereusement l’avenir immédiat du Football Guinéen et par ricochet, ternir l’image de marque de notre pays.
Le football est aussi un élément majeur d’expression de notre souveraineté et de notre fierté.
Amadou Diouldé DIALLO