Quand on est au-dessus du point culminant du Fouta-Djallon qui s’élève à 1515m d’altitude, on vit dans un cadre enchanteur qui vous facilite la pratique du sport. En tout cas les années 70, furent glorieuses au point que l’équipe avait atteint les quarts de finale de la Coupe PDG. Un parcours qui en disait long sur les capacités du Loura Football Club de Mali à tutoyer, le ballon en dictant sa loi à ses voisins immédiats et lointains de la Moyenne-Guinée. De sortir même de son cocon naturel pour se mesurer à ceux qui étaient jusque là, considérés comme les maitres à jouer devant ces hommes des montagnes.
Ces années là, ceux qui portaient Mali au firmament, avaient pour noms :les défenseurs Bangoura dit « feu rouge », et son petit frère Mohamed, les fils d’un Garde Républicain qui a décidé d’y prendre sa retraite, « Blesky », le libéro de charme, « Enta », Mbaye Diallo et Mbaye Souaré, « Blaise », Mamadou Cellou « Disté », le maitre à jouer, qui alliait élégance et vision panoramique, mais qui ne pouvait jouer qu’avec des chaussures plastiques, Karim Diallo, ou encore l’attaquant à la course poursuite, virevoltant et joyeux Noumouké Diabaté dont le génie lui a valu le surnom de « Pelé du Fouta ». Polyvalent il l’était.
Basketteur, Volleyeur et surtout, Chanteur du Loura Jazz de Mali. Sa voix de Rossignol, fendait les profondeurs de ces nuits de gaieté qui enveloppaient la ville dans le froid glacial, climat unique de la Guinée. C’est non sans raison, que Mali réussit pleinement sa participation à la Tripartite avec Kédougou du Sénégal et Kénieba du Mali, qui fut un bel exemple d’intégration Africaine à la base.
Amadou Diouldé DIALLO