LE REAL ET KARIM BENZEMA LA FIN D’UNE IDYLLE

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Elle aura duré quatorze bonnes années avec à la clé, une moisson plus

qu’abondante. Des titres glorieux de champions d’Espagne, de Coupes du ROI, de Super-coupes, de cinq consécrations en Ligue des Champions, le tout couronné par un Ballon d’or Européen l’année dernière.

Les fabuleuses prestations de Karim Benzema avec son magnifique Compteur de buts ont permis de maintenir à flot, l’image dorée du Réal de Madrid et de fortifier son installation princière dans la durée.

Ainsi donc la Maison continue de garder sa blancheur pourpre comme Alger dans sa splendeur passée.

Oui Alger car, Karim Benzema comme Zinedine Zidane qui a aussi laissé ses marques au Réal, sont les enfants des dunes de sable, des dattes et des palmiers de la grande et fière Algérie, et qui sont des purs produits de la multi culturalité favorisée par les contingences de l’histoire sur les deux rives de la Méditerranée. Leurs brillants parcours dans le cénacle restreint du football auquel ils ont donné leur esprit, leurs muscles et leur énergie, sont un certificat délivré de l’intégration victorieuse de l’exclusion dans une France parfois hantée par les démons de l’obscurantisme et du racisme.

Incontestablement Karim Benzema a donné toute la plénitude de son extraordinaire talent sur tous les tableaux où la poésie s’écrit avec les pieds ou ses pieds là, tutoient le ballon forcé malgré ses caprices déroutants, de faire allégeance comme un sujet le fait devant son Roi.

Après avoir fait soulever des foules compactes, denses et immenses en délire et subjuguées par ses artifices techniques, Karim Benzema comme de nombreuses gloires au crépuscule de leur carrière, bousculées qu’elles sont par l’âge aussi, prend la direction de l’Arabie Saoudite non pas pour se soumettre aux rites du Pèlerinage Musulman en tant que fidèle assidu et dévoué, mais pour jouer au ballon, illuminer de bonheur des princes et empocher des millions de dollars.

Comme bien d’autres avant lui, et de belles retrouvailles avec Christian Ronaldo et Lionel Messi qui vient également de quitter le PSG pour la même destination.

A l’allure où vont les choses, on peut bien être tenté d’affirmer qu’on ne recherchera plus L’Arabie Saoudite sur la carte du Monde pour son pétrole ou les Lieux Saints de L’Islam La (Mecque et Médine) seulement, mais bien parce

qu’elle est désormais une destination footballistique de premier plan.

Qui disait déjà que le football est la religion des temps modernes ?

 

Amadou Diouldé Diallo