LES GRANDES BATAILLES DU FOUTA SUITE ET FIN

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C’est à Horé-Bougou dans le Kouramangui, que le Kaldouyanké dit « Karamoko Alpha mo Labé », déclencha la première guerre Sainte contre les Animistes dans son Diwal. Il avait pour l’occasion l’ensemble des troupes composées des membres de sa famille, de ses cousins Nguériankés, et de nombreux fidèles décidés à se battre sous la bannière de l’Islam. Il fallait absolument gagner cette guerre afin qu’elle serve d’alerte et d’avertissement aux autres Chefs Animistes qui comptaient sur leurs fétiches et leurs forces pour continuer à soumettre la région à leur volonté. Mais c’était sans compter sur la détermination des Hommes de la Foi, pour lesquels, aucune cohabitation n’était possible entre eux qui croient en un DIEU Unique et ceux qui en avaient plusieurs, représentés par des idoles. Les fantassins avec leurs sabres, arcs, flèches et lances appuyés la cavalerie brandissant le drapeau étendard de l’Islam fendirent les rangs ennemis, en tuèrent, blessèrent et capturèrent, des centaines qui furent convertis à l’Islam. Les échos de cette éclatante victoire retentirent partout et rendirent les suivantes, plus après. On peut citer les guerres Saintes menées contre le Puissant Chef Animiste « Yembérini » qui va donner son nom à sa province « Yembéring », de Wora, de Singueti, de Binani, du Badiar etc.. Toutes celles-ci, seront remportées par « Karamoko Alpha » et vont favoriser l’islamisation de la région. Des lieux de prières seront implantées partout, et après lui, sa descendance notamment son fils et successeur Mody Mamadou Dian et ses arrières petits-fils Alpha Ibrahima Bassagui et Alpha Yaya, vont venir à bout des dernières poches de résistances des Animistes et étendront le Diwal de Labé qui géographiquement sera le plus vaste et le plus puissant des huit autres Diwés constitutifs de la Confédération Théocratique du Fouta Djallon. Le Labé sera aussi un véritable sanctuaire de l’Islam avec des écoles coraniques « dudhes », qui seront créées en étant de véritables foyers incandescents de la culture Islamique. Des maitres de grandes connaissances complétées pour la plupart, dans le Bhoundou au Sénégal, auront une grande renommée. Ils restent toujours dans l’histoire, comme des références. C’est le cas par exemple des Cousins Germains et arrières petits-fils de « Karamoko Alpha », Ils sont les petits-fils de l’Ainée et Fille Unique de ses huit enfants, Mama Aissata Ngniré. Les Walious Séléyankés Thierno Mamadou Samba Mombéya, Thierno Sadou mo Dalein et Thierno Boubacar Poti Lougoudhi Lélouma. A eux, viennent s’ajouter, le Kaldouyanké Thierno Doura Sombili, le Woyabhé Thierno Oumar Rafiou Daralabé, le Woussinayanké Thierno Billo de Bouroudji, les Ndouyédio Thierno Aliou Bhoubha Ndiyan et Thierno Ibrahima Companya, les Diakankés Karamokoba et Karamo Sinkoun de Touba les Chérifs de Sagalé et de Koula Mawndé pour ne citer que ceux-là. Tous transmirent  leurs connaissances à de brillants élèves qui constituèrent la liane générationnelle et la courroie de transmission qui installèrent durablement Labé, au Panthéon de la Culture Islamique en Guinée et en Afrique. Grace à l’étendue des connaissances, la vision et le sens de partage de son Fondateur et celui de sa Mosquée, Thierno Mamadou Cellou dit « Karamoko Alpha mo Labé ». ce qui donne raison à celui qui a dit citation : « En termes de Culture Islamique, la Mecque et Médine ne dépassent le Fouta, que du simple fait que le PROPHETE MUHAMMAD psl, Y EST NE ET Y REPOSE. C’est tout ». ALAHOUAKBAR.

                                                   Amadou Diouldé Diallo