Après sa remise sur orbite suite à ses trois victoires consécutives contre l’Ethiopie et la RD Congo, il ne lui restait plus qu’à obtenir un simple nul à Dar Es Salam mardi passé, pour composter son ticket qualificatif. Malheureusement, le Sily National n’y arrivera jamais. C’est plutôt son adversaire jouant sur son humus et poussé par soixante mille spectateurs, qui réalisera l’exploit, de marquer le but salvateur et de mettre ainsi fin, au rêve Guinéen. Cette défaite à l’allure d’une humiliation, a été très mal perçue par l’ensemble du peuple tant, les espoirs étaient grands. Depuis, la colère ne retombe pas à Conakry où chacun, s’attèle à trouver le coupable, le bouc émissaire parfait, en inondant les réseaux sociaux d’analyses et de commentaires, dont sont si friands les Guinéens lorsqu’il s’agit, de trouver en ces dures épreuves, l’occasion de régler des comptes. Or, ils oublient que le football est comme l’histoire, il s’en fiche que vous vous rongiez les ongles. Sinon, des astres brillants de la planète foot comme le Brésil, l’Angleterre, l’Allemagne, n’allaient pas perdre sur leurs terres. Alors que fait-on du fair play.
A mon avis, c’est l’heure de reprendre en chœur, la chanson « tout le monde est coupable, peu importe ce qu’il dit », et de se poser la question de savoir, comment la Tanzanie, a réussi sa « Révolution Footballistique ». de sources bien informées attestent, que ceux sont des Hommes d’Affaires prospères du pays, d’origine Indienne et Pakistanaise, qui ont décidé d’investir dans les médias, la télévision notamment, et d’en faire de grands supports du football à travers les clubs. Les résultats ne se sont pas fait attendre.
Car, ces derniers ont fait de la Tanzanie, une destination prisée des joueurs venus de tous les horizons. Ces clubs servent de vivier naturel, à l’équipe nationale, celle qui vient de battre le Sily National à l’aller comme au retour. le mieux serait pour nous, d’effectuer un voyage d’études dans ce pays que Maitre Naby Camara, a appris à jouer au football. Peut être, qu’on pourrait en faire autant pour les Comores, cet assemblage de la Grande Ile, des Iles de Mohéli et d’Anjouan, Mayotte étant devenue Française, pour avoir une réponse aux progrès considérables réalisés par ce petit pays d’à peine un million d’habitants. Comme quoi, un pays vaut moins par la densité de sa population que par la vigueur de celle-ci. Alors, vivement que les nerfs soient mis au réfrigérateur, et qu’on pousse plutôt la réflexion dans la concertation collective et responsable, pour redessiner une nouvelle carte du football Guinéen, qui fait partie de notre patrimoine national.
Amadou Diouldé Diallo