REAL MADRID- MODRIC : LA FIN D’UNE AVENTURE

282

La Poésie, est le plus beau genre de la littérature parce que mieux que tout, elle sait exprimer, les sentiments les plus forts de la vie et des relations humaines, au niveau de tous les paliers de l’existence ; s’il est admis qu’elle s’écrit tout naturellement avec les mains, plume dans l’encrier, les métaphores donnent aussi aux pieds, l’art de faire de la poésie ; et là, c’est lorsqu’on est appelé à décrire, les actions de ceux qui sur le terrain, illuminent la planète du sport, du football particulièrement, de leur génie et de leur talent, sur tous les registres, dans tous les compartiments du jeu, dans l’application, de tous les schémas tactiques, et de toutes les stratégies de conquêtes réussies, et de victoires assurées ; ces génies iconiques, appartiennent à la phalange, des meilleurs du monde ; sont de ceux-là, Luca Modric qui vient à trente neuf ans, de faire ses adieux, au célébrissime club culte, le Réal de Madrid ; le petit Croate que la guerre en Serbie et en Bosnie Herzégovine, a contraint de quitter son pays avec ses parents, n’avait eu pour seul espace de jeu, que celui qui se trouvait, entre les tentes plantées dans un camp de réfugiés ; de jour comme de nuit, avec une bande de copains, complètement insoucieux, des affres de la guerre en ayant pour seule passion, le ballon, peu importe qu’il soit, un amas de chiffons ou de cuir, peu importe aussi, ses dimensions ; l’essentiel pour Modric, sur ses deux pommes, c’est de le posséder et de le soumettre, à ses désirs ceux de l’apprivoiser, et de le pousser, entre deux bois ou des filets, qui représentaient la cage ; ce qui  constituait, l’action achevée de tous ses efforts, de toutes ses joies, et de toutes ses fiertés ; ainsi nait, le cerveau des passes impossibles,  de tous les styles, Modric joue avec ses idées, c’est un Prophète que le foot s’arrête pour contempler , le ballon le lie à tous , et l’histoire, grave son nom, dans le marbre de ceux, dont l’humanité enfante par siècle ; c’est un Météore, c’est un Poète, qui écrit avec les pieds, et que des millions d’âmes en transe, déclament, les vers dans la symphonie achevée,et la complicité  positive, des stades mythiques comme celui, de Santiago Bernabeu : l’antre du Réal de Madrid que Modric a fait vibrer, pendant plusieurs années, faites de gloire continue, sur le toit de l’Europe, avec la Ligue des Clubs Champions, et quelques rares fois, quand la « Maison Blanche », tremble sans pour autant s’écrouler ; il fallait bien qu’un jour, que ce fusionnel Réal- Modric prenne fin ; car, le football aussi, c’est le temps des artères ; ces foules nombreuses, compactes, denses et immenses, qui sont venues assister au départ de l’Extraterrestre  Génie de Zagreb, témoignent, de leur reconnaissance infinie à l’ensemble de son œuvre, vivement saluée, par le Président Florentino Perez ; Modric sort des cordons du ring, après avoir tout gagné ; Le Real, vient de voir partir, la bûche qui alimentait l’incendie arc en ciel des stades ; Malheureusement, il n ya pas de bouton- pause pour le chagrin, tout comme le Baobab ne se transpose pas ; une page se referme, laissant les souvenirs intarissables de l’Epopée Modric au Real,  en Equipe Nationale de Croatie aussi, qu’il a hissée au firmament de la gloire ;la finale perdue de la Coupe du Monde deux mille dix huit en Russie contre la France, illustre bien ses grands exploits, avec le maillot rouge  aux formes des pions de damier ; Heureusement que le football a toujours engendré, des Légendes qui, par le temps qui passe sans jamais repasser, enrichissent l’Histoire dans sa trilogie Passé- Présent- Avenir ;

Amadou Diouldé Diallo