AIR GUINEE ET LE SPORT GUINEEN

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Cela peut paraitre insignifiant dans le rappel et la restitution des faits je dirais historiques, qui ont largement participé aux bons résultats engrangés par nos équipes sportives, la gloire des hommes qui en furent les grands acteurs, et la légende qui s’est édifiée, et qui continue de bercer des générations entières, toutes fières de notre mémorable passé.

Elément majeur d’affirmation de notre toute nouvelle souveraineté acquise le 2 Octobre 1958, le Sport a merveilleusement joué sa partition dans la symphonie achevée d’expression à l’échelle du Continent du Jeune Etat de la République de Guinée.

Et sur les ailes de la toute naissante Compagnie Nationale AIR GUINEE avec des équipages entièrement Guinéens, que nos équipes sportives vont prendre part aux compétitions Africaines. Des jeux Africains de Brazzaville en 1965, à ceux  de Lagos en 73, en passant par plusieurs autres capitales et villes. De Bamako à Dakar, de Ouagadougou à Abidjan, de Lomé à Accra et Kumasi, de Kampala à Lumumbashi, de Yaoundé au Caire, de Casablanca à Tunis, d’Addis-Abeba à Khartoum, pour ne citer que celles-ci, avec le Hafia et le Syli National notamment. C’était la belle époque des Antonov 24, et des Ilouchines 18, de fabrication Russe, qui fendaient le ciel, défiaient les orages et les turbulences, pour se poser sur des pistes d’atterrissage parfois difficiles d’accès, avec à leur bord des joueurs qui, en véritables hommes du devoir, ramenaient la victoire au pays. C’est lorsque les déplacements en dehors du continent, nécessitaient l’utilisation des compagnies étrangères comme UTA France, LUFTHANSA  Allemagne, ou encore BRITISH AIR WAYS, AL ITALIA , AEROFLOT  Russie, sur de longues distances, les Jeux Olympiques de Mexico de 1968 par exemple, que AIR GUINEE s’occupait en plus de la desserte de l’intérieur du pays, de quelques capitales Ouest-Africaines. Trois Boeing achetés pour enrichir sa flotte, prirent le relais des ANTONOV 24 et des ILOUCHINES18, avec plus de sécurité, de confort et de rapidité. Deux seront vendus par le Gouvernement de la Deuxième République. C’est à bord de celui restant, que le Sily National de Guinée, va effectuer  nombreux de ses déplacements dans plusieurs pays Africains. Une bonne ambiance et parfois des angoisses, à dix mille mètres d’altitude.

A suivre

                                                      Amadou Diouldé Diallo