C’est certainement les Ivoiriens qui se réjouissent beaucoup plus de la Qualification du Sily National de Guinée à la CAN qu’ils organisent, que nous Guinéens.
Pour la simple et bonne raison que la Communauté Guinéenne en Cote d’Ivoire, est l’une des plus importantes de la sous-région.
Conséquemment, elle va constituer un gros contingent de supporters dans les stades.
Le coup de téléphone de mon grand frère et ami l’éminent journaliste sportif Ivoirien Ouattara HEGAUT, dès après le résultat nul de Maputo au Mozambique, entre Ethiopiens et Malawites, illustre bien cette joie qui s’exprime encore plus, quand à l’arrivée encore provisoire, signalons le, huit pays de la sous-région sont déjà qualifiés pour la biennale du football Africain en Janvier et Février prochain en Cote d’Ivoire.
Comme pour dire que ce rendez-vous, sera avant tout, celui de la famille de l’ouest, et plus encore, si le trophée était remporté par un d’entre eux.
En attendant, il est Sénégalais donc Ouest-Africain, depuis un certain soir du 06 Février 2023 0 Yaoundé au Cameroun.
Une CAN de proximité comme celle-là, voir même soi, sous notre propre toit de chaume, est une belle opportunité pour le Sily National de Guinée de gagner enfin, le prestigieux trophée de la CAN qui, souvenons-nous lui avait filé entre les doigts à la douloureuse finale de 76, perdu contre les Lions de l’Atlas du Maroc sur les hauteurs de Addis Abeba en Ethiopie.
Même si les époques et les hommes sont différents, il y a, il faut le reconnaitre, de profonde mutations au sein des nouvelles générations du football Guinéen.
De telle sorte que ceux qui sont allés apprendre à “souder le bois au bois“, comme l’écrivait le Sénégalais Cheick Hamidou KANN dans son roman “l’Aventure Ambiguë“, sont capable de réussir de grand exploits en se mesurant aux meilleurs.
Comme ils ont su le faire la semaine dernière face au Brésil à Barcelone en Espagne. Car, au-delà du résultat en leur défaveur, (4-1), leur volume de jeu et leur technicité était remarquables.
Le problème, le gros problème comme toujours, sera celui de l’intendance, de l’administration, et de la préparation dans un cadre idéal où on se rappellera que les combats qui se gagnent sur le terrain, sont ceux qui le sont d’abord, dans les cœurs et dans les esprits.
C’est pourquoi, il faut souhaiter que le choix des hommes et des femmes devant appartenir au nouveau Comité Exécutif de la Fédération Guinéenne de Football, répondent aux critères normatifs admis et consacrés, dans un pays qui ne manque pas de ressources humaines de qualité avérée et approuvée.
Au moment où les faux diplômes inondent la cité, il faudra être absolument vigilants et conséquents au risque de perpétuer le mal Guinéen du copinage, du népotisme, voire même du tribalisme dont les tentacules sont répandues dans tous les domaines d’activités de la vie Nationale. Le Football n’en fait pas exception.
Malheureusement.
En tout cas le Sénégal nos voisins, viennent de remporter cinq CAN en seulement treize mois. C’est le Roi Lion Sadjo Manè qui détient encore le trophée qui va être remis en jeu à la prochaine CAN en Côte d’Ivoire.
Le même qui, il y a trois jours, s’imposait au grand Brésil, le quintuple étoilé, 4 à 2 au Portugal.
Guinéens réveillons-nous. Arrêtons de faire de notre fierté un torchon ou un mouchoir de kleenex.
Ce pays a une belle histoire. En Football aussi.
La CAN en Côte d’Ivoire à laquelle nous venons de nous qualifier, devrait être marquée du sceau de notre grand retour sur la scène continentale.
Amadou Diouldé DIALLO