CAN 2023 : YAMOUSSOUKRO POUR L’HISTOIRE

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C’est l’un des villages de la Côte D’Ivoire le plus chargé de symboles. Au cœur du pays Baoulé issu du prestigieux clan Akan dont il faut aller chercher les origines dans l’ancien Gold Coast devenu le Ghana. Pour tout le monde, Yamoussoukro tient sa renommée, sa réputation voire sa légende, d’un de ses fils. Illustre parmi les Illustres, Grand d’une Grandeur infinie. Un riche propriétaire terrien, planteur passionné, qui est allé faire ses classes de Médecine à la célèbre Ecole de William Ponty à Sébikotane au Sénégal. Il en sortit Major et revint au pays pour s’engager en politique, et conduire son pays à l’Indépendance le 7 Décembre 1960. Vous avez noté avec moi, Félix Houphouët Boigny, le Père de la Côte D’Ivoire moderne et prospère. Sa politique a largement pris en compte le Monde Rural, en faisant sienne, celle qui dit que « charbonnier est maitre chez soi ». Yamoussoukro s’est développé à tel point, qu’il est devenu la Capitale Politique de la Côte D’Ivoire, avec sa grande Cathédrale, ses belles rues, son lac paradisiaque, ses grands hôtels et ses grandes avenues. Mais aussi, son imposant Stade qui va accueillir le groupe C de la toute prochaine CAN avec de grosses pointures du football Africain, les Champions en titre, les Lions de la Téranga du Sénégal, ceux Indomptables du Cameroun, quintuples détenteurs du trophée dont le premier, fut obtenu sur ces terres en 1984 ; les Scorpions de la Gambie, le petit poucet qui commence à remonter les bretelles aux grands, comme ils ont su piquer et faire mal, à l’Eléphant Guinéen lors de la dernière CAN au pays de Samuel Etoo. Justement, le Sily National de Guinée, va évoluer dans cette poule de Yamoussoukro. Un nom qui a tout son sens à leurs yeux, pour avoir été toujours présenté dans leur pays, comme étant le «  Petit Paris » de l’Afrique de l’Ouest, la vitrine du miracle Ivoirien. Autant affirmer que les Guinéens seront à Yamoussoukro pour le foot, mais aussi pour l’histoire à revivre, à conjuguer au présent, enrichi du passé dont les turpitudes et les incertitudes, ont opposé un moment, Houphouët Boigny à Sékou Touré, que le foot avec ses délices et ses parfums, a réconciliés au lendemain du triplé continental des clubs champions d’Afrique du Hafia, le 18 Décembre 1977 au Stade du 28 Septembre aux dépens du Hearts Of Oak du Ghana. Asec d’Abidjan- Hafia-Conakry à Bouaké, avec l’Empereur Baoulé Laurent Pokou, Akran Jean-Baptiste Bernard, et le trio magique Chérif-Sory-Maxime, autant de souvenirs mémorables qui condamnent le Sily National d’aujourd’hui, à honorer ses ainés en terre Ivoirienne. A Yamoussoukro dans cette belle ville capitale politique du pays de Didier Drogba, où il bénéficiera sans aucun doute, du large soutien de la nombreuse et forte communauté Guinéenne. En se rappelant toujours, que le football est devenu un échiquier sur lequel, les Pays, les Nations et les Peuples mesurent leur puissance et expriment leur souveraineté.

On peut bien dire donc, que Yamoussoukro est à voir. N’es ce pas ?

A suivre prochainement, la présentation des adversaires du Sily National dans ce groupe C de la CAN, qualifié de Groupe de la mort.

Amadou Diouldé Diallo