CDM : LE SILY NATIONAL TOMBE A KAMPALA

235

On avait espéré que le Sily National, ferait comme le Hafia fc en 72 lorsqu’il remporta sur ses terres  Ougandaises, son premier Titre de Champion  d’Afrique des Clubs aux dépens du Simba Uganda Army. Ainsi on aurait assisté, à une formidable répétition de l’histoire. Certainement, qu’on  a pas rappelé cela aux joueurs afin, de leur donner un moral et un mental d’acier. Car, comme on le dit souvent, les combats qui se gagnent sur le terrain, sont ceux qui le sont d’abord, dans les cœurs et dans les esprits.

Le Sily National a chuté à Kampala, sur un coup franc dont la  trajectoire , a été détournée  dans les buts, par le gardien. Pourtant, cette frappe du gauche du plat du pied ouvert, n’était ni lourde ni puissante. Par expérience, ce sont les gardiens, qui placent eux-mêmes, leur mur. Il n’en fut rien du tout ; laissant ainsi, une belle ouverture au tireur. Décidément, le Sily National broie du noir en ce moment. Il a été incapable, de battre la Somalie à Abidjan, un pays dont la seule réputation, est à aller chercher, au niveau du groupe islamique les «  Chebabs ». Un point c’est tout. La balle rebondit partout il est est vrai ; mais, le Sily n’a aucune excuse en partageant les points, avec la Somalie qui occupe la 202e place sur 2010, au classemeFIFA.Amusez-vous, à faire la comparaison avec le nom et le palmarès du football Guinéen dans son ensemble, en Afrique.

La seule excuse qui vaille pour le Sily, c’est celle, de ne pas jouer chez lui depuis six ans. Le pays entier étant incapable, de mettre dans les normes FIFA, un Stade peut importe, sa capacité. Cette privation du 12e homme, est à regretter même si, aujourd’hui en Afrique, terrain et public, ne sont pas des exigences pour obtenir, de bons résultats en raison, du nivellement des valeurs à quelques exceptions près, des équipes en présence. Et comme le disent les Soussous, « sembema kola mouna ». c’ est- à-dire que, le détenteur de la force, n’a pas de main de gauche, il est bon en entier.

Ces mauvais résultats du Sily National, peuvent aussi être, la conséquence du climat délétère, qui entoure ses gestionnaires trempés, dans des batailles rangées de clans , provoquant ainsi, une crise avec des tentacules, qui touchent tout le système de fonctionnement et de gestion, de notre football. Malheureusement, le Ministère des Sports dont la Fédération est un organe délégataire, est dans la même logique de supplantation et de transformation des équipes de football, toutes catégories confondues, les séniors en particulier, l’officine et la vache laitière, qui engraissent et engrossent ses cadres. De telle sorte que, tout Ministre nommé, est vivement conseillé, d’avoir un œil regardant voire même complaisant et complice, sur la Fédération de football. Car, c’est là et seulement là,à leurs yeux, qu’il peut se faire plein les poches, avant qu’un décret ne le gomme. Aussi, il faut aller voir tous les charlatans, afin que le Sily National, se qualifie pour une Can, pour q’on y mette, tout en surfacturation au nom de la souveraineté, de la vente de l’image du pays, à la biennale du football Africain.

Le Gouvernement est pris en tenailles, au piège de la popularité et de la passion du peuple pour le cuir rond, et lui-même, en tire des dividendes politiques. Tant mieux si les résultats sont là. Mais, lorsqu’on en fait une affaire de gros sous, peu importe les pertes et les  profits, alors l’Eat Guinéen va continuer à se saigner aux quatre veines, sans jamais avoir, ni le beurre, ni l’argent du beurre encore moins, la fermière. Question : a-t-on jamais demandé à la fédération, de faire l’état financier des subventions que la Fifa et la Caf lui verse en milliers de dollars tous les ans, pour tous ses secteurs d’activités.Pourtant celles-ci, pourraient palier le manque de ressources financières de l’Etat, confronté qu’il est, à de nombreuses priorités. Ou alors, accompagner au moins, ses actions. Rien de tout cela. On continue de décaisser de l’argent pour entretenir, des circuits qui ont la vie dure et qui ont permis, à de nombreux cadres de ses réseaux mafieux, de faire fortune, sans que le pays et le peuple, n’aient aucun retour sur investissements. Et pour ça, l’Etat ne peut s’en prendre qu’à lui même, dans la mesure oû, il a fait du Ministère de la Jeunesse et des Sports, un simple « remplissage Gouvernemental ».

Peu importe celui qui en sera le locataire. Les critères objectifs de choix  attendront , ce malgré, la richesse, la qualité et la variété, des ressources humaines en la matière dans ce pays.  Il faudra tout aussi, se méfier des agitateurs de foire, ses semi-analphabètes qui commencent déjà, à surfer sur les déconvenues du Sily National, pour essayer de rebondir, après une transhumance politique azimutale marquée, par de lamentables résultats. Le Cnrd et le Gouvernement, devront être très vigilants et très regardants,  à ceux qui leur font déjà, des yeux doux de Chimène pour les convaincre, d’être l’alternative crédible, aux maux dont souffre, notre Football. Ces gens là, quand ils étaient aux affaires, ont été des complices d’entrepreneurs véreux, pas du tout crédibles, pour se partager par exemple, le budget de rénovation, du stade de Nzérékoré pour un montant, de 22 milliards de fg. Le rapport  d’Audit, datant du 6 Juin 2012, commandité par le Professeur Alpha Condé, est bien disponible pour l’attester éloquemment.  C’est du comestique, du replâtrage, et des plats réchauffés, impropres à la consommation, et indigestes pour la santé.

Enfin, si le Général Mamadi Doumbouya, veut se réincarner en Ahmed Sékou Touré, le chemin à suivre du moins pour la culture et le sport, est tout tracé. Il suffit juste, de l’emprunter aux aurores parfumées de la matinalité du laitier, au Zénith, à l’Or du couchant ou encore, dans la profondeur et la fraicheur de la nuit. Les résultats tomberont aussitôt.

Amadou Diouldé Diallo