LE SOYA STAR DE PITA

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C’était le nom de l’équipe fédérale de Pita des années 70. Elle était composée de joueurs talentueux qui ont forcé l’admiration du public de la Moyenne-Guinée. On peut citer l’immense Gardien Benghazi dont on disait manger trois plats de riz avant de se mettre dans sa cage, les deux attaquants Kandia Camara et Puskas. Un joueur bancal au calme olympien natif de Foerécariah qui était un véritable goléador, les jumeaux du milieu, Alhassane et Alhousseny dont la ressemblance faisait qu’il pouvait se faire remplacer sans l’arbitre ne le sache, le défenseur Moussa Célestin Camara qui sera par la suite, Directeur de la Troupe Universitaire, l’essuie glace de l’entrejeu, l’élégant et charmant Mawiatou Chérif Haidara qui fera par la suite, les beaux jours du Milo fc de Kankan lorsqu’après son admission au Bac, il fut orienté à l’IPK. Et le meilleur de tous, l’orfèvre, le bijoutier du clair de lune, le «  Maxime » du Fouta, Yaya Fofana dit Vava, un ailier gauche longiligne, capable de dribler sur une pièce de monnaie. Il aurait été pressenti pour seconder l’enfant de Kissidougou, mais on lui aurait préféré le tank Bangaly Sylla.

Il faut dire que l’école Normale de Kinkon, constituait un riche vivier pour le sport à Pita. Et le football ne pouvait pas prétendre porter seul les couleurs du centre névralgique et palpitant du Timbi. Car le Basket et le Volley-ball surtout féminin, avait aussi porté des galons de commandeurs. Sira National, Aissatou Garankéla, Mamé Sylla, Mamatou Bangoura, Mariama Diélo bah et Fatoumata Diaraye Bah, étaient d’élégantes princières dont les rencontres avec la bande des Mabéty Touré, Aminatou et Kadiatou Bailo Diallo, Salématou Fofana et Nen Binta Barry de Dalaba, ou encore Aye Diouldé Diallo et Oumou Hann de Mamou, les Aissatou 4 de Labé. Sans oublier les Alpha Oumar « Jim », « Natio » et Aguibou Bah « Didi » chez les garçons. Rien à faire et rien à jeter, Pita était une destination prisée du sport sur cette route des beautés naturelles et humaines angéliques auxquelles, le beurre et le lait viennent donner leur bon goût pour transporter tout le monde au Nirvana. Vous avez dit Pita non.

Amadou Diouldé Diallo