En 1972, la ville Brésilienne de Bahia a accueilli une sorte de mini-coupe du monde sur son sol. Une sélection Africaine composée des meilleurs du moment fut constituée et placée sous la direction technique de l’Algérien Rachid Melkhoulfi.
Parmi les heureux élus de cette belle expédition, figuraient les deux ailiers du Hafia fc et du Sily National de Guinée : Mamadouba Camara Maxime et Ibrahima Sory Keita « Petit Sory » dont les beaux exploits leur vaudront d’être désignés par certains journalistes, comme étant les meilleurs du monde à leurs postes. Rien d’étonnant. Car, cette année là, le Hafia de Conakry a non seulement remporté sa première Coupe d’Afrique des Clubs Champions aux dépens du Simba Ouganda Army, mais aussi le troisième Ballon d’or Africain, est revenu à l’inépuisable Souleymane Chérif.
L’Empereur Baoulé Laurent Pokou et le goléador Camerounais Jean Pierre Tokoto comme l’ensemble de l’effectif, ont brillé de mille feux à Bahia. Preuve de la vitalité du football Africain surtout quand il se joue sur les terres lointaines de l’autre Afrique.
Cinquante un an après, le Sily National de Guinée va en découdre pour la première fois de son histoire, avec la Séléçao Brésilienne dans le cadre d’un Match amical qui va se disputer le 17 juin en Espagne.
L’obtention de ce rendez-vous footballistique de grande importance, est à mettre à l’actif de l’Entraineur National Kaba Diawara. Peu importe à mes yeux le résultat qui va sanctionner la rencontre. C’est plutôt le symbole, la valeur ajoutée qui viendront enrichir le palmarès du Sily National qui pourra s’enorgueillir d’avoir dans son histoire, croiser le chemin du quintuple étoilé mondial avec ses perpétuels fabuleux talents qui continuent d’illuminer la planète foot à l’instar du ROI PELE.
Et comme le Sily National aura logiquement validé son ticket de qualification pour les phases finales de la CAN 2023 en Cote D’Ivoire contre les Pharaons d’Egypte soixante douze heures auparavant au Maroc, on peut parier qu’il
affrontera le Brésil avec des soufflets gonflés à bloc, moralement et mentalement libérés des pesanteurs d’un complexe que traine toute équipe qui affronte l’ogre Brésilien ;et cela peu importe le cadre et le lieu.
Face à un tel adversaire, gageons que notre Sily National rendra une copie propre.
Amadou Diouldé Diallo
Journaliste-Historien