Le village fondé par le Timbonké-amoroyanké Bacar Sina, un des fils de Ham Danery qui est arrivé est Fouta Djallon en 1625 en provenance du Fouta Toro Sénégalais via Mopti au Mali tire sa réputation de trois faits majeurs.
Avant d’y arriver celui de Tounkan, vous rappelle qu’il est celui des augustes mères de Alpha Ibrahima Sambegou BARRY le premier Almamy du Fouta (Djiba Djewba) et du premier Secrétaire général de l’OUA Elhadj Boubacar Telly DIALLO (nenan Kadiatou DIALLO).
Le premier c’est cet amour déclaré et assumé du Seydiyanké Almamy Oumar fils de Almamy Abdoul Gadiri et petit fils de Almamy Sory Mawdho qui alla jusqu’à délocaliser certains conseils des Ministres de Timbo à Poredaka.
Sans savoir que son petit fils le téméraire Almamy Bocar Biro allait y livrer sa dernière bataille contre les français le samedi 14 Novembre 1896 dans la plaine de bombey.
C’est le deuxième fait historique avant le troisième qui fait de poredaka le village natal du premier noir à devenir Directeur de Cabinet du Gouverneur Général de l’AOF à Dakar, l’ambassadeur qui mena avec succès la bataille diplomatique qui fit admettre la Guinée aux Nations Unies le 12 Décembre 1958, et par la suite, le premier Secrétaire Général de l’OUA, le surdoué Boubacar Telli DIALLO.
(L’ancien Premier Ministre Mohamed BEAVOGUI est le fils de sa sœur cadette Hadja Laila DIALLO).
A une vingtaine de kilomètres de Poredaka, se trouve le village de kourou-maninka dont la mosquée fesait partie des sept existantes au Fouta avant la bataille de Talanssan de 1727.
Vint ensuite Bodie qui était le siège de la haute cour de Justice de la Confédération Théocratique du Fouta Djallon.
Son choix se justifia par l’intégrité de ses marabouts.
Une intégrité qui leurs valut le Choix de Saikou Oumar Foutiyou TALL en séjour au fouta et lorsqu’il fonda Dinguiraye, de leur confié l’imamat de sa mosquée.
Ce qui est du reste toujour en vigueur.
Le Kolladhe-Kankalabé se dresse au milieu de ses termitière géantes sur ces terres rougies par la broussaille d’évènements qui fondent encore la fierté de ses habitants, car c’est bien au bord de la rivière « kankalabéwol », et l’initiative du koulounnanké-Balla Saïkou Saliou Balla mo Koïn BALDE, que se tint la réunion entre le Timbonké-Dialloyanké Alpha Amadou Kolladhe DIALLO représentant le « horè-nano » (Koïn, Kolladhè, et timbi), le Seydiyanké Alpha Ibrahima Sambegou BARRY dit Karamoko Alpha mo Timbo, représentant le « Hacoudè-Madiè » ( Timbo, Bhouria, Fougoumba, Kebaly et Fodé Hadji) et le Kaldouyanké Therno Mamadou Cellou dit Karamoko Alpha mo Labé représantant le Labé.
C’est en souvenir de ce lieu fondateur de ce qui allait devenir la Confédération Théocratique du Fouta Djallon avec neuf Diwés suite à l’éclatement consensuel des deux premiers ensembles c’est à dire le « horè-nano » et le « hacoudè-madiè » ajoutés au « labé » doublé du fait que Mama Kanny la fille de Alpha Issiaga Bhouria est la nièce de Alpha Amadou, le chef du colladhè, que son diwal fut retenu comme lieu de grâce de la confédération.
A quelques kilomètres de Kankalabé une rivière marque la limite territoriale entre les diwés de Kolladhè-Kankalabé et Koïn hier, au aujourd’hui entre les préfectures de Dalaba et de Tougué.
Les Minarets de la grande mosquée de Fatako construite par Elhadj Ousmane BALDE et la foule compacte, dense et immense d’un jour de deuil, rappellent malgré tout, que naquit dans ce Koïn des Koullounnankés-Balla et Sempi, des Demboubhès, des Kollenkés, des Timbobhès et des Djakankés, un homme parmi les plus beaux et les plus braves du Fouta Djallon.
Alpha Abdourahmane Koïn fils de Alpha Ibrahima et petit fils de Saïkou Saliou Balla mo Koïn, vainqueur de la terrible bataille de Tourban Kansala, tombeur du roi de Ngabou Diankewali SANE, dont la fille Koumanthio Walli SANE est la mère de l’illustre Alpha Yaya DIALLO roi du Kaadé.
Alpha Abdourahmane Koïn repose à Timbo tout comme son égal en beauté et bravour, le Kaldouyanké Therno Mamadou Djan mo Karamoko Alpha mo Labé, suite à ses blessures lors de la bataille de siragourè près de fougoumba contre Sory Birama CONDE et sa sœur Fanta en 1883.
Deux autres les rejoignent dans cette vitrine incassable de l’Histoire.
Il s’agit du Seydiyanké Mody Sory mo Almamy Bocar Biro, dont il était le général des armées.
Il fut la deuxième victime de la bataille de Poredaka après Nyaliba l’intendant général de son père.
Du Kaldouyanké Mody Aguibou mo Alpha Yaya qui assurait les mêmes fonctions auprès de son père qu’il accompagna dans son exil à abomey actuel Benin et port Etienne actuel Nouadhibou en Mauritanie.
Après la mort par scorbut en 1912 de ce dernier, il rentra en Guinée et rendit son dernier souffle à Yemberin (Mali), où il repose à jamais.
Amadou Diouldé DIALLO