SALIFOU CAMARA LA FIN DE PARCOURS D’UN COMBATTANT

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C’était son nom à l’état civil, mais SUPER V s’y est ajouté et a pris, une large part de son identité. Comme c’est le cas souvent, pour la plupart d’entre nous, quand les surnoms prennent entièrement ou en partie, la place du nom et du prénom.

Pour ce Prince Baga du village de Katako près de Kamsar, Homme d’affaires dans toutes ses fibres et sous ses coutures, Super V est tout simplement le diminutif de Supermarché et le V, la première lettre de la société Belge VEYNET, qui était une Partenaire de Salifou Camara lorsque ce dernier, gérait le Supermarché à l’emplacement exact de l’ancienne Socomer sous la Première République, si ce n’est d’ailleurs pas ses bâtiments  eux –mêmes. Voilà pour ce qui est de l’origine de Super V qui lui a collé comme de la latérite sur la peau, jusqu’à son dernier souffle ce lundi 15  Juillet 2024 à Paris la Capitale Française, à quelques jours seulement, de l’Ouverture des Jeux Olympiques, Centenaire pour elle, après ceux de 1924.

C’est cet Homme, que j’ai vu pour la dernière fois à la Clinique Pasteur au chevet de notre ami commun l’Ancien Premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana au lendemain de la fête de Ramadan, qui vient de nous quitter. Pour avoir été collaborateur, acteur et témoin d’une bonne partie de sa séquence de vie dans le football, et pour mieux cerner Salifou Camara Super V pour l’histoire, sa mémoire et la postérité , il serait intéressant de lui consacrer des  témoignages  qui seront largement insuffisants pour retracer son parcours et mettre en relief, sa part dans la gestion du football Guinéen.

Ses combats gagnés ou perdus, sa constance et sa fidélité à l’amitié, celle avec Kassory étant la plus illustrative, mais aussi son entièreté dans l’adversité lorsqu’il se sent trahi par ceux qui avaient sa confiance. Super V, était un guerrier qui savait se servir de toutes les armes et de toutes les munitions sur tous les fronts et dans la discrétion et la générosité qui étaient chevillées à son corps, pour gagner, pour triompher sans prétention ni suffisance.

Au fait après avoir bouclé mon premier essai que j’ai consacré à ma détention à la Maison Centrale de Conakry,mes cheveux étaient hérissés à l’idée de me remettre à table pour écrire un second. J’étais partagé entre deux sujets : une autobiographie ou la Fédération Guinéenne de Football.

Le décès de Super V bien que douloureuse, vient d’emporter ma décision avec l’espoir, d’être à la hauteur des attentes. Repose en Paix mon cher frère et ami. Amen.

Amadou Diouldé Diallo